Le disjoncteur différentiel est un élément important de toute installation électrique moderne, garantissant la sécurité des personnes et des biens en détectant les fuites de courant. Avec l’évolution constante des technologies et des normes, vous devez comprendre les avancées récentes et les meilleures pratiques liées à ces dispositifs.
Les dernières évolutions des disjoncteurs différentiels : introduction du type F
La norme NF C 15-100, qui régit les installations électriques en France, a été révisée en août 2024 pour intégrer le disjoncteur différentiel de type F. Ce nouveau type est spécialement conçu pour protéger les circuits alimentant des équipements avec variateur de vitesse, tels que les pompes de piscine, les systèmes de climatisation ou les pompes à chaleur.
Le disjoncteur de type F offre une protection équivalente au type A, tout en étant moins sujet aux déclenchements intempestifs, assurant ainsi une meilleure continuité de service.
Pourquoi le type F est-il nécessaire ? Les équipements modernes utilisant des variateurs de vitesse génèrent des courants de fuite à haute fréquence que les disjoncteurs traditionnels de type AC ou A ne détectent pas toujours efficacement. Le disjoncteur de type F est conçu pour répondre à cette problématique, offrant une protection optimale pour ces appareils spécifiques.
Compatibilité et installation : vous devez vous assurer que le disjoncteur différentiel de type F est compatible avec les équipements présents dans l’installation. Son installation doit être réalisée conformément aux recommandations du fabricant et aux dispositions de la norme NF C 15-100 pour garantir une protection efficace.
Comprendre le fonctionnement d’un disjoncteur différentiel
Le disjoncteur différentiel surveille en permanence le courant circulant dans les conducteurs actifs d’un circuit. En conditions normales, le courant entrant par la phase doit être égal au courant sortant par le neutre. Si une différence est détectée, cela signifie qu’une partie du courant s’échappe, potentiellement vers la terre, indiquant une fuite de courant. Dans ce cas, le disjoncteur coupe immédiatement l’alimentation pour prévenir les risques d’électrocution ou d’incendie.
Différence entre disjoncteur différentiel et interrupteur différentiel
Bien que leurs noms soient similaires, ces deux dispositifs ont des fonctions distinctes :
– Disjoncteur différentiel : il combine deux fonctions : la protection contre les surintensités (surcharges et courts-circuits) et la protection différentielle contre les fuites de courant.
– Interrupteur différentiel: il assure uniquement la protection contre les fuites de courant et doit être associé à des disjoncteurs divisionnaires pour protéger contre les surintensités.
Importance de la sensibilité
La sensibilité d’un disjoncteur différentiel, exprimée en milliampères (mA), détermine le seuil à partir duquel il déclenche. Pour les installations domestiques, la norme NF C 15-100 impose une sensibilité maximale de 30 mA pour assurer une protection efficace des personnes contre les chocs électriques.
Installation et conformité aux normes en vigueur
L’installation d’un disjoncteur différentiel doit respecter les directives de la norme NF C 15-100 pour garantir la sécurité et la conformité de l’installation électrique. Cette norme précise notamment le nombre maximal de circuits pouvant être protégés par un même dispositif différentiel et les types de disjoncteurs à utiliser en fonction des équipements alimentés.
Selon la norme NF C 15-100, un interrupteur différentiel ne doit pas protéger plus de huit circuits. Cette limitation assure qu’en cas de déclenchement, seule une partie limitée de l’installation est mise hors service, facilitant ainsi le diagnostic et la remise en fonction.